Analyse 1er trimestre 2024

Bilan

2024 a démarré fort avec une situation économique qui continue à se redresser, une inflation qui recule progressivement, des résultats d’entreprise flamboyants et une hausse des marchés actions de l’ordre de 9%.

Les prévisions de croissance mondiale commencent à s’aligner au-dessus de 3% ce qui constitue un sentiment d’amélioration notable.

De son côté, l’inflation mondiale continue de baisser lentement et de se rapprocher de l’objectif des banques centrales. Cela constitue un vrai progrès et une quasi-certitude d’une légère baisse des taux d’ici la fin d’année. Cette inflexion de la politique monétaire devrait contribuer à stimuler un peu plus l’économie.

Pour continuer dans ce flot de bonnes nouvelles, la productivité des entreprises américaines affiche des progressions inédites depuis les années 90. Les salaires peuvent donc continuer à progresser sans que cela dégrade la rentabilité des firmes. C’est un double facteur de soutien pour les marchés (poursuite de la consommation des ménages, poursuite de la hausse des bénéfices…).

L’Europe et les Etats-Unis se resynchronisent dans une dynamique positive, la Chine reste toujours dans une situation délicate, avec une très grave crise immobilière, une démographie déclinante et une politique économique peu lisible à ce jour.

Principale ombre au tableau, la situation géopolitique constitue toujours autant un risque important du fait de son instabilité, que ce soient les guerres (Russo Ukrainienne, Israël Hamas), les attaques terroristes ou les tensions commerciales entre les pays (Etats-Unis / Chine, Europe /Russie…).

Point marchés, risques et opportunités

2024 entame l’année dans la lignée de 2023 avec des marchés actions extrêmement solides, des taux positifs favorables aux obligations et un marché immobilier toujours autant en difficulté.

Les publications de résultats du dernier trimestre ont été très positives avec des résultats records pour certains secteurs de la cote.

Une dynamique vertueuse semble s’engager sur les marchés actions avec une croissance des résultats des entreprises (hausse du chiffre d’affaires et de la productivité), une consommation des ménages qui continue de progresser (augmentation des salaires, donc du pouvoir d’achat), une stimulation budgétaire des Etats toujours aussi forte (plans de soutien à la consommation, à la réindustrialisation, etc…) et une augmentation de la valorisation des entreprises (due à l’anticipation de la baisse des taux).

Coté obligations, la bonne tenue de l’économie permet de profiter pleinement du rendement des obligations avec une baisse du risque économique (spread) qui continue de bonifier le rendement. La légère baisse de taux attendue dans le courant de l’année soutiendra la valeur des obligations (surement en deuxième partie d’année).

Les SICAV monétaires sont toujours aussi attrayantes avec un rendement supérieur à 3% et une absence de volatilité.

Dans ce tableau presque idyllique nous notons que le marché immobilier continue de souffrir et nous n’envisageons pas encore un retour sur cette classe d’actifs. Il faut selon nous attendre quelques mois après la baisse des taux pour revoir le marché immobilier s’améliorer, donc cela ne sera pas pour cette année.

Dans ce marché positif mais relativement cher que ce soit au niveau des actions ou des obligations, des à-coups peuvent survenir. En effet, les acteurs de marché anticipent une situation parfaite, quelques mauvaises nouvelles pourraient faire décrocher ponctuellement les marchés, nous en sommes conscients et restons extrêmement vigilants. La tendance de long terme nous semble positive à ce jour, nous restons donc investis même si nous devons subir quelques secousses passagères.