Analyse 2eme trimestre 2023

Bilan

Malgré la baisse de l’inflation constatée dans les pays développés, son niveau reste trop élevé au regard des objectifs des banques centrales. Par conséquent, les politiques monétaires continuent sur leur chemin restrictif.

En raison notamment de la raréfaction du crédit et de la hausse des taux d’intérêt, la croissance mondiale faiblit, autour de 3% actuellement.

Parallèlement, les salaires sont réévalués et de nombreuses entreprises réussissent à augmenter leurs prix et préserver leurs marges. Le surplus d’épargne accumulé pendant la période Covid s’amenuise mais reste toujours un soutien à la consommation.

Si la récession tant attendue s’est matérialisée en zone Euro, elle reste anecdotique pour le moment avec un recul du PIB de 0,1%. Certains indicateurs économiques commencent à fléchir et les prix à la production connaissent récemment une décrue.

L’économie américaine reste en légère croissance et bénéficie d’un niveau de créations d’emplois très soutenu. Cette tension sur le marché du travail fait craindre une poursuite de l’inflation (la pénurie de main d’œuvre favorise les négociations salariales), ce qui pousse la banque centrale américaine à garder son cap.

La dynamique de l’économie chinoise est moins soutenue qu’espéré et reste heurtée par des problèmes dans le secteur de l’immobilier, le chômage des jeunes et les tensions internationales. L’inflation est trop faible et le gouvernement chinois soutient la demande trop timidement pour permettre une consommation vigoureuse. Néanmoins, la croissance de la seconde économie mondiale est attendue au-dessus de 5% en 2023 et en 2024.

Selon nous, ce contexte va certainement déboucher sur une récession dans les prochains mois, mais vraisemblablement de faible ampleur. Les banques centrales ayant retrouvé des marges de manœuvre, elles pourront, au moment opportun, assouplir leurs politiques monétaires grâce à des baisses de taux, pour relancer l’économie lorsque l’inflation sera sous contrôle.

Notons enfin que nous n’observons pas de déséquilibre majeur à ce stade sur le plan macro-financier. En effet, la situation des ménages et des entreprises est saine (pas d’endettement excessif), l’immobilier faiblit mais ne rompt pas, le secteur financier est solide (malgré l’épisode des banques régionales américaines).

Point marchés, risques et opportunités

A l’inverse du premier trimestre, les marchés actions européens ont stagné alors qu’ils ont progressé de l’autre côté de l’atlantique.

Il faut cependant noter que la hausse des indices depuis le début de l’année est concentrée sur un nombre restreint de valeurs, présentes dans le domaine du luxe et de la technologie. Même si les indices boursiers sont proches de leurs plus hauts, les cours de nombreux titres ont peu progressé sur les six derniers mois. Dans un contexte de ralentissement global de l’économie, les entreprises de qualité et de croissance sont à privilégier, en raison de leur capacité à continuer de croitre dans un contexte économique dégradé.

Il convient de rester vigilant sur les publications des résultats du second trimestre (publiés courant juillet) et des prévisions qui seront peut-être moins optimistes pour la fin d’année. En ajoutant à cela des discours de banquiers centraux toujours fermes, une certaine volatilité pourrait avoir lieu sur les marchés actions cet été.

Concernant les marchés obligataires, même si leur progression est quelque peu ralentie à court terme par les hausses des taux d’intérêts, le potentiel de cette classe d’actif s’est encore amélioré. Les obligations bénéficient désormais (pour les émissions bien notées) de rendements élevés avec un risque contenu. La fin du cycle de hausse des taux, que nous attendons à relativement court terme, devrait permettre de bénéficier de bonnes performances financières sur les investissements réalisés.

En ce qui concerne l’immobilier, nous restons très attentifs au comportement des fonds que vous détenez dans vos contrats et continuons notre politique d’allègement au cas par cas lorsque nous identifions un risque de baisse du potentiel de performance sur le long terme. Rappelons ici que le secteur de l’immobilier d’investissement est en “concurrence“ directe avec les produits de taux (monétaire et obligataire), puisque l’écart de rendement entre les 2 classes d’actifs s’est fortement contracté.

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