Analyse 4e trimestre 2021

Bilan

Ce dernier trimestre 2021 s’est inscrit dans la même dynamique que les 3 précédents avec des marchés actions qui n’ont cessé de progresser. Ceci malgré l’apparition d’un nouveau variant et le changement de ton des banques centrales, devenu moins accommodant.

L’inflation est toujours présente et très forte, principalement alimentée par une offre contrainte due à la pandémie ; difficultés de production, goulets d’étranglement, hausse du prix des matières premières et de l’énergie.

Parallèlement, la demande de biens d’équipement est soutenue et contribue à maintenir une pression à la hausse sur les prix.

Comme prévu, les banques centrales ralentissent progressivement leurs injections de liquidités et annoncent des augmentations de taux à venir, mais étonnamment cela n’a eu jusqu’à présent aucun impact sur le cours des actions.

Les marges des entreprises étant au plus haut et les carnets de commande fournis, les bénéfices devraient être au rendez-vous et continuer de justifier les valorisations actuelles des actions.

Le taux d’épargne des ménages baisse et commence à revenir sur ses niveaux habituels, ce qui contribue à soutenir la demande. Le stock d’épargne reste de surcroit très élevé et constitue un important réservoir de consommation future.

En Chine et dans les marchés émergents, les places boursières sont toujours à la peine, malgré un début de retour de mesures monétaires plus accommodantes.

Les autorités chinoises restent à la manœuvre pour “remodeler“ leur économie ; atterrissage contrôlé des promoteurs immobiliers, freins au développement de certains secteurs d’activité, mise au pas des personnalités “gênantes“, politique nataliste. Le XXe congrès du parti communiste chinois se tiendra à l’automne 2022 et devrait être accompagné de mesures permettant de faire briller l’économie chinoise.

Les éléments à surveiller au cours de ce début d’année sont l’évolution de la situation sanitaire (Impact d’Omicron sur la production et les échanges), la réaction des marchés à la première augmentation des taux américains (prévue entre mars et juin), les tensions Sino-Américaines toujours présentes malgré une couverture médiatique discrète et l’évolution de l’inflation ainsi que le prix de l’énergie.

Point marchés, risques et opportunités

Avec la progression du cours des actions, de nombreux acteurs ont allégé leurs positions en fin d’année. Cela étant, rien ne semble perturber la progression des indices. Le pari de l’augmentation de la profitabilité des entreprises lié à un environnement de taux bas et à une croissance soutenue, incite les investisseurs à privilégier les actions, n’ayant que peu d’autres alternatives.

Une remontée rapide des taux longs pourrait modifier cette dynamique d’investissement. Mais à ce jour, avec des taux américains à 10 ans qui se situent autour de 1,7%, les investisseurs conservent une préférence pour les actions qui distribuent des dividendes, rachètent leurs propres titres et bénéficient d’une perspective de plus-value.

Les marchés chinois et émergents ont continué de sous performer et ont atteint un niveau de prix historiquement bas. Les écarts de valorisation avec les pays développés continuent de s’accroitre et pourraient justifier un rattrapage courant 2022.

D’autre part, l’impact potentiel très important d’un changement de politique monétaire sur les marchés actions nous incite à la prudence quant au choix des zones géographiques à privilégier. Nous renforcerons néanmoins vos portefeuilles en actions sur opportunité ou consolidation, en privilégiant des fonds globaux et mondiaux plus à même de capter une performance durable dans cet environnement.

En effet, entre les élections mid-terms aux Etats Unis, le changement de présidence de l’union européenne et le XXe congrès du PCF, les politique des banques centrales risquent d’être davantage guidées par des motivations électorales qu’économiques. Un zonage géographique trop marqué nous semble par conséquent risqué.