Analyse 4ème trimestre 2022

Bilan

2022 fut une année noire sur les marchés financiers ; une guerre aux portes de l’Europe, une inflation à 2 chiffres jamais vue depuis des dizaines d’années, une inversion totale des politiques monétaires passées très rapidement d’accommodantes à restrictives, une Chine avec le taux de croissance le plus bas depuis 1976 (exception faite de l’année covid).

Cependant, le dernier trimestre a été plutôt rassurant avec des craintes de forte récession qui s’amenuisent et une inflation qui montre des signes de stabilisation voire de décrue. L’emploi et la consommation résistent et restent sur de bons niveaux.

La phase très agressive de restriction monétaire approche de la fin et les futures mesures des banques centrales devraient être plus mesurées, en particulier aux Etats-Unis.

La guerre en Ukraine fait toujours rage mais le conflit reste localisé pour le moment, la situation ne s’est pas aggravée.  

L’Europe devrait souffrir au cours des prochaines semaines du fait de l’impact de l’inflation, mais la baisse de certaines matières premières (gaz, pétrole, métaux…) associée aux soutiens des politiques publiques (ménages modestes, contrats énergie) et à la bonne tenue de l’emploi devrait écarter toute situation macroéconomique dramatique.

Le virage à 180 degrés de la Chine sur sa politique anti-Covid est également une bonne nouvelle à moyen terme. Cela va permettre, après la phase de paralysie du tissu économique en cours pour des raisons sanitaires, un vrai redémarrage de l’économie chinoise.

Point marchés, risques et opportunités

Sur les 3 premiers trimestres 2022, les marchés actions et obligations ont été très durement impactés par la guerre en Ukraine et la hausse des taux mise en œuvre pour contrer l’inflation.

Selon les indices de référence, les actions ont chuté de -9% à -30% et les obligations de -15% et -25%.

L’immobilier subi également l’impact de la hausse des taux et du resserrement du crédit mais la dynamique est plus lente et reste variable selon les catégories de biens immobiliers.

Le dernier trimestre a été caractérisé par une remontée des actions et une stabilisation des obligations.

Sur de nombreux compartiments du marché action, l’ajustement de la valorisation a été en grande partie réalisé et les perspectives économiques sont moins sombres qu’anticipé, ce qui peut expliquer en partie le rebond récent. Cela étant, nous restons neutres pour le moment sur cette classe d’actif en attendant de voir l’impact de l’inflation sur les capacités bénéficiaires des entreprises. Nous manquons à ce jour de visibilité pour prendre des positions plus significatives.

En ce qui concerne les obligations, notre sentiment est bien plus positif. Effectivement, la violence de la hausse des taux a pénalisé cette classe d’actifs pendant quasiment toute l’année. Cependant à ce jour et vu les anticipations, la majeure partie de la hausse des taux a été effectuée et avec des taux positifs oscillant entre 3% et 8% en fonction du type d’obligation et de leur durée, nous sommes dans une dynamique de renforcement progressif sur cette thématique.

En ce qui concerne l’immobilier, notre avis est plus partagé et dépend de chaque support en fonction de sa stratégie d’investissement. Nous restons neutres sur la plupart des fonds et sommes dans une logique d’allègement sur les actifs les moins rentables.