Analyse 4ème trimestre 2023

Bilan

L’année 2023 a déjoué les pronostics de l’ensemble de la communauté financière ; contre toute attente et malgré un fort consensus, la récession tant attendue ne s’est pas produite. Selon les organismes de prévision, la croissance économique mondiale s’établirait entre 2,5% et 3% sur l’année qui vient de s’écouler.

Cette progression s’est montrée disparate selon les zones géographiques, avec des Etats-Unis qui ont surperformé, une Europe en demi-teinte et la Chine qui n’a pas délivré toutes les attentes de reprise post confinement.

L’inflation a continué de baisser et se rapproche de l’objectif de 2%, permettant aux banques centrales d’annoncer une pause dans la hausse des taux directeurs. Cependant, il faudra encore attendre plusieurs semaines pour obtenir les statistiques économiques permettant de valider une continuité de cette trajectoire baissière.

La grande interrogation de 2024 sera la vigueur de la croissance économique. En effet, beaucoup de vents contraires se sont accumulés pendant les 18 derniers mois, et sans une résistance inattendue de la vigueur de la consommation américaine (dû au stock d’épargne COVID et à une très forte stimulation budgétaire de l’état), l’évolution du PIB mondial aurait été bien plus faible.

Sans relai de croissance (la Chine ? l’investissement des entreprises ? la fin du conflit en Ukraine ?), le début 2024 risque d’être poussif en termes macroéconomique et les résultats des entreprises pourraient s’en ressentir, impliquant une certaine volatilité.

Dans ce contexte, les banques centrales pourraient être amenées à revenir à une politique monétaire plus souple pour tenter de relancer la croissance, ce qui aurait un impact positif sur les actions et les obligations.

Point marchés, risques et opportunités

Le dernier trimestre a été extrêmement bénéfique aux titres obligataires et actions qui ont bénéficié d’un afflux de liquidités de la part des investisseurs.

Tout d’abord, l’arrêt de la hausse des taux a permis aux obligations de s’apprécier. D’une part en raison des anticipations d’assouplissement monétaire qui ont fait progresser leur valeur (les obligations évoluent à l’inverse des taux d’intérêt) et d’autre part grâce aux coupons élevés distribués (de 3 à 8% par an actuellement en fonction du niveau de risque des émetteurs). Cette performance devrait se poursuivre grâce à des politiques monétaires moins restrictives mais ne sera pas forcément linéaire. Tout dépendra des chiffres d’inflation et des anticipations de baisses de taux qui en découleront.

Ensuite, malgré une certaine volatilité observée sur les marchés actions, la détente sur les taux leur a été très largement profitable, en particulier en fin d’année, peut-être un peu trop d’ailleurs ? Les premières semaines de l’année risquent d’être plus compliquées pour les marchés actions en général, le temps de digérer les fortes hausses récentes. Il faudra vraiment que les attentes élevées relatives à l’augmentation des bénéfices par action (BPA) se matérialisent dans les publications des entreprises pour conserver ces niveaux de valorisation relativement tendus, en particulier aux Etats-Unis.

Les SICAV monétaires sont toujours aussi attrayantes avec un rendement supérieur à 3% et une absence de volatilité.

Le marché immobilier continue par ailleurs de s’ajuster au nouvel environnement de taux d’intérêt avec une forte contraction des transactions et du crédit, que ce soit dans l’immobilier tertiaire ou d’habitation.

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